Une équipe brésilienne, du laboratoire Sabin de Brasilia, qui cherchait à augmenter le panel de détection du DPNI (Diagnostic Prénatal Non Invasif) permettant déjà de repérer la trisomie 21 et de deux autres maladies génétiques, a mis au point un test permettant de connaître le sexe du bébé grâce à une simple goutte de sang prélevée sur le doigt. Lors d’un essai sur cent femmes enceintes, le test a prouvé sa fiabilité à 100 % dès la huitième semaine de grossesse. Les chercheurs qui menaient l’étude, se proposaient. Certaines femmes anglaises utilisent déjà ce test à leurs frais, en début de grossesse.
Les inquiétudes soulevées par ce nouveau test sont très nombreuses. « On craint que la nouvelle piqûre test ne puisse générer un ‘génocide’ des bébés filles en Inde et en Chine, puisque les parents ont plus de temps qu’auparavant pour prendre la décision d’avorter ou non. » En Inde, il manque environ 63 millions de femmes et en Chine, la politique de l’enfant unique qui a sévit de 1970 à 2015, a conduit à un déficit de 34 millions de femmes.
Certains critiques ont aussi exprimé des inquiétudes concernant le risque d’ « augmentation du tourisme de sélection du sexe ».
Hugh Whittall, directeur du Nuffield Council on Bioethics, a déclaré qu’ « étant donné que la plupart des femmes enceintes ont peu d’avantages à connaître le sexe du fœtus dans les premières semaines de la grossesse, nous pensons que les vendeurs de tests ne devraient pas être autorisés à donner ce type d’informations ».
Pour aller plus loin :
Avortements séléctifs en Arménie : la population féminine menacée
Daily Mail, Stephen Matthews et George Martin (24/04/2018)