Selon une étude publiée dans The Lancet le 12 janvier 2012, "l’implantation de trois embryons ou plus au lieu de deux chez les femmes suivant un traitement contre l’infertilité n’augmente pas les chances d’enfanter et accroît en revanche les chances de grossesse multiple à risque". L’étude révèle que le taux de naissance vivantes est de 33% chez les femmes à qui ont implante deux embryons et qu’il tombe à 25% pour celles à qui on en implante trois.
En Europe occidentale, où la fécondation in vitro (FIV) est remboursée par la sécurité sociale, le nombre d’embryons transférés est règlementé : les autorités recommandent qu’un seul soit transféré pour les femmes de moins de 37 ans, 2 pour les 37-40 ans et trois maximum pour les plus de 40 ans. Cependant aux Etats-Unis, les FIV sont moins règlementées et on constate une augmentation du nombre de grossesses multiples. En effet, le traitement pour la fertilité, c’est-à-dire les FIV, étant rarement remboursé, les experts implantent davantage d’embryons pour maximiser les possibilités de réussite.
Le Dr Nelson, co-auteur de l’étude, qui dirige le service de médecine reproductive et maternelle à l’Université de Glasgow estime que "les médecins ont besoin d’une loi pour les aider" à imposer le nombre d’embryons à implanter à leurs patientes.
Nouvel Observateur 12/01/12 – The Lancet (Debbie A Lawlor – Scott M Neslon) 12/01/12