Le 12 mars 2012 en Grande-Bretagne, la Haute cour de justice a jugé recevable le cas d’un homme atteint de locked-in syndrome qui demande qu’un médecin puisse l’euthanasier légalement sans être poursuivi pour cet acte.
Agé de 57 ans, Tony Nicklinson est complètement paralysé depuis une attaque cérébrale en 2005. Il communique au moyen d’un ordinateur.
Appelée à se prononcer sur la recevabilité de sa requête, la Haute Cour de justice britannique a déclaré que du fait de son handicap, celui-ci était en droit de demander "qu’il ne soit pas illégal pour un médecin de mettre fin ou aider à mettre fin à ses jours". Auparavant, le ministère de la justice avait demandé le rejet de l’examen du cas, rappelant que le débat sur l’euthanasie relève du Parlement.
Cette même Haute Cour a retenu l’argument de M. Nicklinson pour lequel le droit à la vie privée, tel qu’il est décrit dans l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme, comprendrait aussi "le droit à mettre fin à ses jours". Toutefois, elle a jugé que sa demande d’un réexamen général de la loi britannique sur l’euthanasie est irrecevable. Selon le juge, "la Cour ne doit pas s’engager dans un débat qui relève du Parlement".
Cette décision de la Haute Cour porte uniquement sur la recevabilité de sa requête. Devant désormais être étudié sur le fond, le cas de M. Nicklinson ouvrira probablement une longue procédure judiciaire.
Actuellement, l’euthanasie et le suicide assisté sont illégaux en Grande-Bretagne. En janvier 2012, une commission d’enquête indépendante avait recommandé un réexamen de la loi par le Parlement en vue d’autoriser aux médecins à "aider" des patients en phase terminale à mettre un terme à leurs jours (Cf. Synthèse de presse du 06/01/12).
Huffington Post.fr 07/03/12 – Infirmiers.com 07/03/12