Euthanasie : « nouvelle salve » prévue à l’Assemblée

Publié le 16 Mar, 2021

Tel un « coup de bélier pour faire céder les dernières résistances », cinq textes visant à légaliser l’euthanasie ont été déposés par des parlementaires. La discussion des sénateurs sur le premier, déposé par Marie-Pierre de la Gontrie, n’a pas abouti la semaine dernière. Deux autres « n’iront sans doute pas loin » : la proposition de loi de Caroline Fiat (LFI), et celle de Marine Brenier (LR). Mais un texte déposé par Jean-Louis Touraine (LREM) a été co-signé par 164 députés de la majorité présidentielle. Et La proposition d’Olivier Falorni (libertés et territoires), sera discutée le 8 avril à l’Assemblée nationale, après avoir reçu « des soutiens de poids ».

Dimanche, la présidente de la commission des lois, Yaël Braun-Pivet a fait savoir qu’elle voterait pour le texte d’Olivier Falorni, une position qui « risque donc d’être prise comme un permis de participer à l’offensive ». Car le gouvernement « freine des quatre fers ». Toutefois même s’il a indiqué être défavorable à l’euthanasie, il « semble plus embarrassé sur le moment choisi que sur le fond ». Le délégué général LREM, Stanislas Guerini, a pour sa part proposé la mise en place d’une « convention citoyenne pour créer des conditions de consensus et que chacun puisse prendre ses responsabilités ». Une proposition qui est mal passée.

Pour le docteur Claire Fourcade, présidente de la société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP), « il y a quelque chose de schizophrène dans cette démarche alors que l’on vient de passer toute une année à sauver des gens, même très âgés ou très fragiles. Nous avons sacrifié beaucoup pour ces patients et c’est à l’honneur de notre société. Il me semble donc particulier de venir questionner la valeur de ces vies et leur utilité aujourd’hui », déclare-t-elle. Autoriser l’euthanasie provoquerait un « bouleversement majeur dans la relation de soin » rappelle-t-elle. « Mourir de manière acceptable, c’est un souhait partagé par tous, poursuit-elle. On peut y répondre de deux manières : en améliorant l’accompagnement et le soulagement de la douleur ou en répondant que vous avez raison de vouloir mourir. Ce ne serait pas un pas de plus dans la loi mais un tout autre chemin ».

Source : Le Figaro, Agnès Leclair, Guillaume Tabard, Mathilde Siraud (14/03/2021)

Partager cet article

Synthèses de presse

injecting-519389_640
/ Génome

Cellules CAR-T : un essai « in vivo »

Une nouvelle approche de thérapie génique qui cible « directement » les cellules immunitaires du corps a été testée chez un patient ...
Recherche médicale : la déclaration d'Helsinki révisée
/ Tous les autres thèmes

Recherche médicale : la déclaration d’Helsinki révisée

La déclaration d'Helsinki, « texte fondateur » qui énonce les principes éthiques internationaux applicables à la recherche médicale, vient de subir « l'une ...
GPA en Argentine : deux Italiens arrêtés
/ PMA-GPA

GPA en Argentine : deux Italiens arrêtés

Deux Italiens ont été arrêtés à l’aéroport de Buenos Aires alors qu’ils s’apprêtaient à quitter l’Argentine avec un bébé né ...

 

Textes officiels

 

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres