Le meurtre de Jocelyne Lizotte, atteinte de la maladie d’Alzheimer et tuée par son mari lundi dernier dans un Centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) de Montréal, a relancé le débat sur l’euthanasie au Québec.
Actuellement, la législation québécoise stipule que « la personne admissible, considérée comme étant à l’agonie et atteinte d’une maladie incurable, doit être lucide et donner elle-même son consentement pour obtenir une aide médicale visant à abréger ses jours ». Parce que cette loi exclue les personnes souffrant de différentes formes de démence, notamment d’Alzheimer, certains élus souhaitent examiner la possibilité « d’élargir l’application de la loi aux personnes ayant donné un consentement préalable, au moment où elles pouvaient le faire, par voie de mandat en cas d’inaptitude ».
Véronique Hivon, la députée pequiste, met en garde contre le risque que la demande initiale ne provienne pas de la personne elle-même mais de ses proches.
Selon Nicole Poirier, directrice d’un Centre de ressources Alzheimer, il faut « voir ce qui se cache derrière cette volonté de mourir, derrière la volonté des proches ». Selon elle, « une personne peut vouloir mourir parce qu’au CHSLD (…) on la fait manger en cinq minutes, qu’elle s’étouffe (…). Si elle a du temps pour manger à son rythme, peut-être qu’elle ne voudra plus mourir ». « Au-delà de l’aide médicale à mourir », elle invite à aider les proches en détresse et à les soutenir.
Métro, (23/02/2017)
La presse, Sophie Allard, (23/02/2017)
Radio-canada, Nicolas Vigneault, (23/02/2017)
Journal de Montréal, Geneviève Lajoie, (23/02/2017)