La conférence, qui s’est tenue à Vienne jeudi dernier, sur la “coexistence” des cultures conventionnelles et biologiques et des cultures génétiquement modifiées (cf. revue de presse du 05/04/06) a permis aux différents acteurs engagés (représentant des États ou des régions, agriculteurs, semenciers, institut de recherche, association écologiste,…) de confronter leurs avis sans toutefois trouver de position commune. Les états eux-mêmes ne trouvant pas d’accord, sur la question du libre choix des agriculteurs entre culture OGM et non-OGM.
L’Autriche, qui assure actuellement la présidence de l’Union européenne, est un des pays membres les plus opposés aux OGM, avec la Grèce, l’Italie et le Luxembourg. Elle a annoncé vouloir réexaminer les évaluations de sécurité réalisées par l’Autorité européenne de la sécurité des aliments (EFSA), jugées insuffisantes.
Le commissaire européen Stravos Dimas, a expliqué que les OGM “soulèvent toute une nouvelle série de risques éventuels pour l’environnement, notamment les effets possibles à long terme qu’ils pourraient avoir sur la biodiversité“. Ces mots ont fait vivement réagir EuropaBio, l’organisation représentant le secteur de la biotechnologie, qui les a déclarés “hors de propos”. De leur côté, les ONG de défense de l’environnement ne se sont pas montrées particulièrement satisfaites de l’issue de la conférence, indiquant que les intervenants “ne sont pas parvenus à résoudre les questions-clés relatives à la prévention de la contamination des cultures par les cultures OGM“.
Le Monde (Gaëlle Dupont) 08/04/06 – euractiv.com 10/04/06 – Libération 08/04/06