La question du financement de la recherche sur les cellules souches embryonnaires est loin de faire l’unanimité au sein de la communauté européenne.Il y a un an pour faire face aux divisions entre les États membres, elle avait prescrit un moratoire sur ce sujet, en attendant de se donner des règles éthiques “claires et strictes” pour encadrer ces recherches.
L‘Allemagne, l’Autriche, l’Italie, l’Espagne ont exprimé de fortes réserves à l’égard d’un tel financement. La France en revanche y est favorable sous certaines conditions.
La Commission européenne a formulé en juillet dernier des propositions visant à soumettre ces recherches à certaines conditions. Les ministres européens se sont entretenus lundi 22 septembre sur les propositions de la Commission mais une fois de plus le blocage n’a pu être levé.
La Commission a précisé que ces recherches ne seraient financées que si elles correspondent à des objectifs “particulièrement importants” et s’il n’existe pas d’autres alternatives. Seules sont concernées les cellules souches issues d’embryons surnuméraires, conçus avant le 27 juin 2002 et qui ont fait l’objet d’un “consentement éclairé du ou des donneurs”. Cette restriction est contestée par les pays favorables à ces recherches.
Les quinze se sont donné jusqu’au 31 décembre pour se mettre d’accord.
Le Monde (Thomas Ferenczi) 24/09/03