Le Time du mois de février annonçait en couverture un large dossier : « la campagne sur l’avortement dont vous n’avez jamais entendu parler ».
Ce dossier fait le point sur les moyens mis en œuvre par les centres de grossesse dont l’objectif est de rendre plus facile le choix de la vie plutôt que celui de l’avortement, en touchant les femmes une par une.
Les conseillères des centres de grossesse sont formées pour écouter et éclairer des femmes désemparées face à une grossesse non prévue, notamment pour leur éviter de prendre une décision irréversible sans y avoir réfléchi ni mesurer les conséquences physiques, psychologiques et émotionnelles. Beaucoup de femmes ne connaissent pas la réalité de l’avortement et regrettent après avoir avorté de ne pas avoir été informées : « si seulement quelqu’un m’avait dit », déplorent-elles. Toute décision a en effet des conséquences et prétendre le contraire serait irréaliste, précise Le Time.
Ces conseillères sont ainsi chargées de délivrer une information complète sur le développement de l’embryon et du fœtus, les différentes options offertes (garder l’enfant, le faire adopter ou l’avorter), les conséquences de l’avortement et d’apporter un soutien matériel – du logement aux problèmes administratifs en passant par les vêtements – pendant et après la grossesse.
Tendant aujourd’hui à se convertir en clinique de santé, ils offrent à titre gratuits des tests de grossesse, des tests relatifs aux maladies sexuellement transmissibles, et des échographies pour permettre aux femmes de mieux réaliser ce qui se passe à l’intérieur de leur corps.
Les centres de grossesse sont des organisations chrétiennes affiliées à un des trois groupes nationaux Care Net, HeartBeat International et The National Institute of Family and Life Advocate. Inconnus et non fédérés il y a quelques décennies, ces centres sont aujourd’hui plus nombreux que les cliniques d’avortements (2300 centres de grossesse répertoriés contre 1819 cliniques d’avortement).
Le nombre d’avortements aux Etats-Unis est passé de 1.61 million en 1990 à 1.28 million en 2003. Il est aujourd’hui à son taux le plus bas.
Time Magazine (Nancy Gibbs) 15/02/07