Le 17 juin 2010, un groupe d’experts de la FDA (Food and Drug Administration), autorité américaine du médicament, a débattu sur le lancement sur le marché américain de Ella, la nouvelle pilule française "du surlendemain". Il s’agissait de décider s’il faut en recommander ou non la mise en vente. Produite par le laboratoire HRA Pharma, cette pilule peut "interrompre une grossesse jusqu’à cinq jours après un rapport sexuel" (soit 120 heures), et elle est commercialisée dans 22 pays européens.
Jusqu’à présent, la pilule Plan B, délivrée sans ordonnance aux Etats-Unis, agit jusqu’à 3 jours (72 heures). Selon Elaine Ganz Bobo, porte-parole de la FDA, l’avis des experts "ne lie pas la FDA, c’est juste une recommandation". La décision finale de la FDA n’interviendrait pas avant quelques mois, a-t-elle précisé.
Des études médicales menées par HRA Pharma sur plus de 4700 femmes ont montré que la pilule ne présenterait pas d’effets secondaires graves pour la femme. Les experts de la FDA notent que "les effets secondaires les plus courants ont été des nausées, des maux de tête, des douleurs abdominales et menstruelles, une fatigue et des vertiges".
Cette pilule risque toutefois de déclencher une polémique en raison de ses effets abortifs. Un médecin consultant de la FDA explique que "la question que tout le monde se pose, c’est de savoir si ce médicament provoque une sorte d’avortement". Erin Gainer, dirigeante de HRA Pharma a répondu que "ce médicament n’est pas à utiliser lorsque l’on est déjà enceinte".
La pilule Ella possède en effet une composition chimique proche de celle de la pilule RU486 capable de mettre fin à une grossesse plusieurs semaines après un rapport sexuel.
Romandie News 17/06/10