Kassandra Jones, une new-yorkaise de 28 ans, a contracté un prêt étudiant de 167 000 dollars. Face à une telle dette, l’étudiante a décidé de vendre ses ovocytes. Cinq séries de « don » qui lui ont rapporté près de 50 000 dollars.
Cumulant déjà trois emplois, « j’ai vu cela comme l’un des seuls moyens d’avoir un peu d’argent », explique la jeune femme. Une amie la convainc en lui expliquant « qu’elle avait gagné quatre mois de salaire en quelques semaines ».
Kassandra fait les premiers prélèvements à l’âge de 23 ans. En Californie pour 8 000 dollars pour les premiers, à New-York pour 10 000 dollars ensuite. Les ovocytes peuvent rapporter « entre 5 000 et 10 000 dollars » à une donneuse. Pour se les procurer, l’acheteur devra quant à lui débourser « de 10 000 à plus de 40 000 dollars ».
Un parcours douloureux et des séquelles
Kassandra Jones a dû apprendre à se faire elle-même des injections d’hormones. Un processus « laborieux » selon la jeune femme. « Certaines études ont montré un risque accru de développer un cancer du sein chez les jeunes donneuses qui subissent une stimulation ovarienne. »
La première fois qu’elle a fait un « don », elle s’est réveillée avec une « douleur assez atroce ». « Il y avait une tonne de pression et de gonflement dans mon bas-ventre, des douleurs dues à des crampes qui rendaient difficile le fait de marcher, de se lever, de s’asseoir ou de rire », témoigne-t-elle.
Après les deux premiers prélèvements, les effets secondaires sont devenus « plus durables ». « J’avais l’impression que mon corps n’était pas capable de se rétablir de la même manière », explique Kassandra. Et maintenant elle affirme « lutter » contre des troubles du sommeil, des troubles digestifs, de l’humeur, et un dérèglement de la perte et la prise de poids.
Source : New York Post, Brooke Kato, (10/05/2022)