La ministre espagnole de la santé, Elena Selgado, a présenté mardi 8 février un projet de loi prévoyant d’autoriser le diagnostic pré-implantatoire (DPI) pour créer des "bébés médicaments". Cette technique suppose de sélectionner des embryons, conçus in vitro, selon leur profil génétique et immunologique afin que les cellules de l’embryon choisi soient compatibles avec celles du frère ou de la soeur malade en vue d’une greffe. Sur cette pratique, la Commission nationale espagnole sur l’assistance médicale à la reproduction assistée doit au préalablement rendre un rapport.
En France, la création de "bébé médicament" est autorisée par les lois de bioéthique d’août 2004. Les praticiens attendent la publication des décrets pour qu’elle soit mise en oeuvre.
Le projet de loi espagnol prévoit aussi d’élargir les conditions de la fécondation in vitro. Jusqu’à maintenant, à chaque tentative, jusqu’à trois embryons sont fabriqués in vitro et réimplantés aussitôt dans l’utérus de la mère. Les embryons ne peuvent pas être congelés.
Enfin, la recherche sur les cellules souches embryonnaires devrait être également élargie.
Le Monde (Jean-Yves Nau) 11/02/05 – Le Quotidien du Médecin 11/02/05 – La Croix 09/02/05