Le nouveau texte modifiant la loi du gouvernement Zapatero sur l’avortement (cf. Gènéthique du 24 mars 2015) a été adopté mardi par le Parlement Espagnol. Ce nouveau texte fait suite à celui du ministre de la Justice espagnol, Alberto Ruiz-Gallardon, abandonné en septembre (cf. Gènéthique du 23 septembre 2014), qui vise à limiter le recours à l’interruption volontaire de grossesse.
Ce projet de loi a été présenté par le groupe parlementaire du Parti populaire. Mariano Rajoy « ne voulait prendre aucun risque tout en tentant de conforter sa majorité ». Il a défendu le texte en expliquant « qu’il fallait corriger l’aberration que les mineures avortent sans l’autorisation, les conseils et l’appui de leurs parents ce qui amène à son sens le plus extrême le projet idéologique de convertir l’avortement en un droit ».
Le texte adopté prévoit que les jeunes filles de 16 et 17 ans devront obtenir l’autorisation de leurs parents pour pratiquer une IVG. En cas de conflit, « un juge tranchera ». Selon l’ACAI (Association des cliniques qui pratiquent l’avortement), 12% des jeunes filles qui avortent n’informent pas leurs parents de leur décision.
Ce projet de loi ne satisfait personne. D’un coté, « ce texte avalise le maintien de la loi de 2010 », il « concrétise la trahison de la promesse de Rajoy de protéger le droit à la vie », et de l’autre, il est jugé « réactionnaire », « un retour au passé ».
Le Figaro (15/04/2015)