Une mère porteuse a été arrêtée le 20 février dernier dans un village du Nord de l’Inde. Pour 3,75 lack roupies (environ 4600 €), une clinique de fertilité lui a implanté l’embryon d’un couple client. Le couple a aussi financé toutes les dépenses inhérentes à la grossesse. Mais à 25 semaines de grossesse, la femme quitte son domicile et disparait. Lorsque la police la retrouve, suite à la plainte déposée par les clients, elle n’est plus enceinte. Elle affirme avoir fait une fausse-couche suite à une chute. L’enquête de police révèle qu’accompagnée par sa mère, elle a en réalité subi un avortement à l’hôpital. Quant à l’hôpital, il affirme que le fœtus était déjà mort avant l’accouchement. La police a déclaré qu’il n’y avait aucun moyen de vérifier la version de la femme, « mais comme elle s’était enfuie après avoir empoché l’argent, nous avons ouvert une enquête pour tromperie et abus de confiance ».
Pour le journal The Telegraph, ce fait-divers est « révélateur » : « il met en lumière la sombre vérité selon laquelle de nombreuses femmes inaptes à être mères porteuses se sentent obligées d’assumer cette tâche en raison de contraintes financières ». La GPA rémunérée a beau être interdite en Inde, il est impossible de tout contrôler et de nombreux cas similaires « passent entre les mailles du filet ». « Il est de la plus haute importance que les fonctionnaires contrôlent les cliniques de fertilité et les agences de mères porteuses douteuses et s’assurent que de tels incidents puissent être évités à l’avenir ».
Pour aller plus loin :
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Inde: nouvelle tentative pour interdire la GPA commerciale
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The Telegraph India, Kiran Agarwal (17/03/2020)
The Telegraph India (26/02/2020)