Selon les chiffres de l’Institut national d’études démographiques (Ined), « en France, en 2018, 1 enfant sur 30 (3,4%) devrait être conçu grâce à une technique d’AMP [Aide médicale à la procréation], qu’il s’agisse d’une fécondation in vitro (FIV) ou d’une insémination artificielle ». Pour 70% des enfants conçus par PMA, la méthode utilisée est celle de la fécondation in vitro (FIV).
L’Ined indique que le nombre de bébés nés par FIV a augmenté de manière linéaire depuis les années 1980. Selon l’Institut, « 300.000 enfants ont été conçus par FIV entre 1981 et fin 2014. Si la tendance se poursuit, un total de 400.000 sera atteint fin 2019 ». Avec un taux de grossesses gémellaires plus important : 100 accouchements donnent naissance à 110 enfants pour une FIV, plus que pour une grossesse naturelle (101 enfants pour 100 accouchements).
L’Ined précise que « la quasi-totalité des enfants conçus par AMP en France (95% en 2015) le sont avec les gamètes de leurs deux parents »[1]. Le don de gamètes concerne majoritairement « le don de spermatozoïdes avec 4 % des naissances AMP, soit environ 1000 enfants par an, et de manière marginale le don d”ovocytes avec 1 % des naissances AMP, soit environ 250 enfants par an ».
Selon Elise de La Rochebrochard, chercheuse à l’INED/Inserm et auteur de l’étude, cette croissance est due à plusieurs facteurs : «l’augmentation de l’âge de la parentalité», et le fait que maintenant, « on consulte un médecin rapidement en cas de problème car l’attente est moins bien acceptée». D’autre part, «les médecins ont tendance à enclencher rapidement un processus d’aide à la procréation car le taux de succès des FIV diminue rapidement à partir de 35 ans», souligne la chercheuse.
[1] NdlR : Le don de gamètes (ovocytes ou spermatozoïdes) est utilisé en cas d’infertilité due à une malformation de gamètes.
AFP (04/06/2018) ; Le Figaro, Cécile Thibert (04/06/2018)