Trois médecins flamands, dont une psychiatre, ont été renvoyés jeudi devant la chambre des mises en accusation de Gand. Ils sont poursuivis pour empoisonnement, « suspectés de ne pas avoir respecté les conditions légales » de l’euthanasie d’une jeune femme de 38 ans, en 2010.
Depuis l’entrée en vigueur de la loi de 2002, c’est la première fois que des médecins sont incriminés. La jeune femme, Tine Nys, avait été euthanasiée pour cause de souffrances psychiques dans des conditions « inacceptables » mêlant « amateurisme et graves négligences techniques ».
La jeune femme ne souffrait d’aucune maladie psychique incurable, avait reçu un diagnostic d’autisme deux mois avant son décès, sans qu’aucune pris en charge ne soit proposée.
La chambre des mises en accusation de Gand a jugé « qu’elle disposait de suffisamment d’indications sur le fait que les conditions et procédures prévues par la loi sur l’euthanasie n’avaient pas été observées ». La psychiatre suspecté est connue « en Flandre pour un discours et une pratique très laxistes face à des demandes d’euthanasie de personnes souffrant de troubles psychiatriques ».
La Libre, Annick Hovine (22/11/2018) – 7sur7 (22/11/2018) – Le Vif (22/11/2018)