En 2008, l’Institut Curie ouvrira un nouveau pôle de recherche, premier centre de ce type en Europe, dans lequel seront associées biologie de l’embryon et recherche sur le cancer. En effet, depuis 20 ans, des recherches on montré que des gènes et des protéines intervenant dans le développement embryonnaire, aussi bien chez les vers nématodes, la mouche ou l’homme, peuvent être impliqués dans l’apparition de tumeurs.
Les gènes "architectes" du développement, par exemple, jouent un rôle essentiel dans la division cellulaire en assurant la formation harmonieuse des tissus et des organes dans l’espace et en supervisant les processus de migration des cellules qui partent ébaucher de nouveaux organes. Pendant la vie adulte, ces gènes "architectes" peuvent se transformer en oncogènes (qui favorisent le développement des tumeurs) ou en gènes suppresseurs de tumeurs. "Le développement d’une cellule-oeuf apparaît comme "l’image miroir" de la transformation tumorale", souligne le Pr Daniel Louvard, directeur du centre de recherche de l’Institut Curie. Ainsi, comprendre l’un permet de mieux comprendre l’autre.
Les études porteront sur les modèles animaux : la mouche drosophile, le ver nématode Caenorhabditis elegans et le poisson zèbre.
Le Quotidien du Médecin (Dr Lydia Archimède) 26/06/06 – www.parisdeveloppement.com