« Avoir un petit bébé d’amour » : Fabienne Justel formule ainsi le désir qu’elle partageait avec son mari avant que celui-ci ne décède d’un cancer. Celui-ci avait effectué un prélèvement de son sperme à Rennes avant ses traitements. Aujourd’hui Fabienne souhaite récupérer les gamètes de son époux mais se heurte à l’interdiction de l’insémination post mortem en France. Fabienne indique qu’au Cécos (Centre d’étude et de conservation des oeufs et du sperme) de Rennes, personne ne les a jamais informés qu’en cas de décès il serait impossible d’utiliser ces gamètes. Sans ignorer la loi, Me Collard qui assiste Fabienne Justel et a assigné en justice le Cécos, estime que le Cécos n’a aucun droit sur le patrimoine génétique de M. Justel. «Nous demandons que le centre d’insémination restitue les gamètes, dans la mesure où il n’en est pas propriétaire», assure-t-il. L’affaire sera peut-être examinée à Rennes, le 13 août.
Peut-on procéder à une insémination post-mortem pour concevoir et donner naissance à un enfant déjà orphelin de son père ? Telle est la question. Aujourd’hui la loi de bioéthique de 1994, revotée en 2004, stipule bien que toute procréation post mortem est interdite en France.
Si le rapport parlementaire, élaboré en vue de la révision de 2010, suggère que le transfert d’embryon post mortem soit autorisé, la discussion porte sur des embryons déjà constitués et non sur des paillettes de sperme.
OuestFrance.fr (Philippe Richard et Patrick Crogennec) 29/07/09 – Le Parisien (Geoffroy Tomasovitch) 28/07/09 – Le Mensuel de Rennes.fr 28/07/09 – Le Point.fr 28/07/09 – Le Post 29/07/09 – La Vie (Claire Legros) 13/08/09 – L’express.fr (Julie Saulnier) 13/08/09 – NouvelObs.com 13/08/09 – L’Express.fr (Catherine Gouëset) 13/08/09