Depuis le retrait de son implant contraceptif, Priscilla, 20 ans, est paralysée du bras gauche. « On ne sait pas qui mettre en cause : l’implant ou le gynécologue », explique la jeune femme, qui a porté plainte pour blessures involontaires contre l’hôpital du Cateau-Cambrésis, dans le Nord et espère médiatiser l’affaire pour alerter les femmes.
Le 5 septembre dernier, elle s’est fait retirer l’implant contraceptif du bras. Mais au réveil de l’anesthésie générale, elle avait perdu toute sensation dans une partie de son avant-bras gauche : ses nerfs sont atteints à 80%. Pourtant, se défend l’hôpital, « cette intervention a été réalisée conformément aux recommandations en vigueur ».
Une autogreffe est donc nécessaire, pour réparer le nerf atteint avec une partie de celui de l’avant-bras. Elle ne peut plus se coiffer, ni attraper d’objets, elle peine à s’occuper de sa fille de quatre ans. Malgré les nombreuses séances de rééducation qui lui ont été prescrites, le risque de voir la paralysie demeurer à vie est de 40 %.
« Ce n’est pas normal à 20 ans de se retrouver avec une main paralysée à cause d’un implant », s’insurge la mère de Priscilla.
Voir aussi :
Son implant contraceptif migre dans le poumon et met sa santé en danger
Arrêt de la commercialisation de l’implant de stérilisation Essure aux Etats-Unis
Des implants contraceptifs distribués à des anglaises de 12 ans et moins
Arrêt de commercialisation des implants de stérilisation Essure en Europe
Pourquoi Docteur, Raphaëlle de Tappie (12/10/2018)
La Voix du Nord, Elodie Armand (11/10/2018)