Pour la première fois au CHU de Toulouse, un petit garçon est né d’une greffe d’ovaire. En 2009, alors qu’elle est atteinte d’un cancer du cou, une jeune femme consent à la proposition qui lui est faite de conserver du tissu ovarien, en vitrifiant une partie d’un ovaire, afin de préserver ses chances de maternité.
Cinq ans plus tard, alors qu’elle est guérie, le tissu ovarien est greffé à la jeune femme. Une technique encore rare, et qui « n’est pas validée dans ses modalités précises, notamment en ce qui concerne le lieu de l’autogreffe » précise l’Agence de la Biomédecine. « Le tissu ovarien peut être replacé à l’intérieur de l’abdomen, sur le tissu ovarien restant ou même sous la peau, au niveau de l’avant-bras ou de l’abdomen ».
Si la greffe est un succès, « le tissu ovarien reprend ses fonctions initiales, y compris son rôle sur la sécrétion d’hormones ». Les cycles menstruels reprennent et la femme peut alors concevoir naturellement. La jeune femme a mis moins d’un an à tomber enceinte.
Dans le monde, ils ne sont qu’une centaine à devoir leur naissance à cette technique médicale.
Pourquoi docteur (Stéphanie Gardier) 22/11/2016 ; L’Express 23/11/2016