Le 22 juin à Luxembourg, les 27 ministres européens de l’agriculture ont adopté un projet de réglementation sur les " nouveaux aliments ". Au nombre de ceux-ci : les produits (viande, lait, etc.) issus des animaux clonés et de leur "descendance" obtenue par "voie sexuelle". En début d’année, les députés européens s’étaient prononcés pour une interdiction pure et simple de toute commercialisation de ces produits. Aujourd’hui, elle pourrait être autorisée au cas par cas par la Commission, après un examen de l’Efsa (Autorité européenne de sécurité des aliments).
La réglementation doit désormais être approuvée par le Parlement. Aux Etats-Unis, la Food and Drug Administration a estimé que la consommation de produits alimentaires issus du clonage ne présentait aucun risque après les six premiers mois des animaux, où la mortalité est très importante. Pour la majorité des scientifiques cependant, les risques pour l’homme demeurent inconnus. Le Japon autorise déjà ces produits à la vente.
Une étude réalisée en 2008 révélait que 84% des 25 000 citoyens européens interrogés estimaient que l’on manquait de recul pour juger des conséquences sanitaires de cette consommation. 58% pensaient que la création de mammifères par clonage à des fins alimentaires serait "toujours injustifiable". Enfin 43% affirment qu’ils n’achèteront jamais de tels produits. Les experts du Groupe européen d’éthique des sciences et des nouvelles technologies avaient émis au mois de janvier 2008 un avis négatif sur la commercialisation des aliments issus de produits clonés.
La réglementation toucherait principalement les animaux clonés de "seconde génération" (issus de la reproduction naturelle d’animaux clonés) qui permettrait la production rapide d’animaux aux caractéristiques sélectionnées.
La Croix (Charles Montmasson) 29/06/09 – Medhyg (Jean-Yves Nau) 26/06/09 – ABC Rural 25/06/09