Le gouvernement du Québec examine la possibilité d’intégrer le DPNI dans son programme de dépistage prénatal de la trisomie 21. Actuellement, comme en France, ce programme repose sur un dépistage combiné comprenant « deux prises de sang chez la mère pour mesurer le taux de protéines et d’hormones et une échographie pour mesurer la clarté nucale ». Le ministère de la Santé du Québec a créé un « comité d’experts afin d’analyser la possibilité d’offrir ce test dans le réseau de la santé et des services sociaux. Le mandat de ce comité est de faire une recommandation au Ministère, en analysant différents scénarios et en tenant compte des données publiées et de plusieurs facteurs comme les différentes technologies et équipements disponibles, l’algorithme de dépistage, les coûts, l’opérationnalisation la main-d’œuvre, etc. ».
Les recommandations du comité sont attendues pour le printemps 2016. La difficulté réside dans le fait que « les études sont surtout financées par l’industrie, il y a donc peu d’objectivité », note le Docteur François Audibert, gynécologue-obstétricien au CHU sainte Justine. « Il y a tellement de cacophonie que ce n’est pas facile, même pour un médecin non spécialiste du domaine, de faire la part des choses ».
Pour l’heure au Québec, ces tests sont disponibles dans les cliniques privées, et remboursés par certaines assurances privées. La situation est différente en Ontario, où le gouvernement rembourse intégralement le DPNI chez les patientes à haut risque, depuis l’an dernier.
Note Gènéthique : En France, le comité d’experts de la HAS a rendu le premier volet de son rapport sur le DPNI en novembre :
- La HAS juge les nouveaux tests de dépistage prénatal de la trisomie 21 « efficaces »
- La HAS conclut hâtivement sur le DPNI
- Vers l’intégration du DPNI dans la politique actuelle de dépistage de la trisomie 21 ?
La presse (5/01/2016)