Autorisé depuis novembre 1999 en France, le Diagnostic pré-implantatoire est pratiqué à Paris, à Strasbourg et depuis peu à Montpellier. Actuellement une trentaine de maladies génétiques sont dépistées. Le taux de succès de cette pratique correspond à celui des Fécondation in vitro en général.
Dans le service du Pr Frydman, à l’hopital Béclère de Clamart, qui collabore avec Necker à Paris, sur 170 couples qui ont consulté pour DPI, et 30 qui ont déjà été pris en charge, il y a eu 43 DPI dont 34 avec réimplantation d’embryon. Cela a abouti à 8 grossesses, 4 accouchements et 5 enfants.
Destiné aux familles à risques de maladies génétiques graves (mucoviscidose, myopathie, amyotrophie spinale, retards mentaux liés à l’X…), cette technique sélectionne les embryons en vérifiant que l’embryon obtenu par fécondation in vitro est indemne avant de l’implanter.
Dans certains pays le DPI se fait également pour la trisomie 21 pour les femmes de plus de 38 ans, pour le dépistage de susceptibilité de cancer, ou le choix du sexe par convenance. Aux Etats-Unis on se souvient que cette technique a été utilisée pour créer un enfant « compatible » avec sa petite sœur atteinte de maladie génétique grave. Cinq demandes de ce type ont déjà été déposées à l’hôpital Antoine-Béclère. Le comité d’éthique a été saisi sur le sujet.
Libération 4 juin 2001