Le diagnostic pré-implantatoire ( technique qui consiste à la création d’embryons par fécondation in vitro puis la sélection des embryons sains en vue d’une réimplantation des embryons sélectionnés) est utilisé lorsqu’il existe un risque de transmission d’une affection génétique. Une équipe américaine vient de réaliser une étude afin d’utiliser cette même technique pour obtenir des bébés compatibles au niveau des tissus (HLA) avec son "aîné" atteint d’une affection justifiant une greffe de moelle.
L‘étude a porté sur 9 couples dont l’un des enfants devait être traité par greffe de moelle. A la suite d’une fécondation in vitro, 199 embryons ont été testés. Parmi eux, 45 embryons ont été déclarés compatibles avec le grand frère ou la grande soeur et 28 d’entre eux ont été transférés. Au final 5 grossesses ont donné naissance à 5 bébés "HLA compatibles" avec leur frère ou soeur malade.
Pour les chercheurs ce travail "suggère qu’il est désormais possible d’obtenir une grossesse dont les caractéristiques génétiques peuvent être bénéfiques aux individus touchés dans une famille".
Cet exemple de ce qui nous attend avec la pratique du bébé médicament, illustre l’un des points du débat législatif en cours au Parlement français : autoriser ou non le DPI/bébé médicament dans les lois de bioéthique ?
Le Quotidien du Médecin (Dr Guy Benzadon) 05/05/04 –