Aux Etats-Unis, des chercheurs de la faculté de médecine de l’université de Washington à Saint Louis ont montré que l’activité des neurones codait la valeur des options et déterminait la décision finale. L’étude a été publiée le 2 novembre dans la revue Nature.
Face à une décision, chaque alternative provoque l’activité d’un ensemble de cellules nerveuses du cerveau. Plus l’option est attrayante, plus elle est rapide. Pour examiner le lien entre les valeurs encodées par les neurones et les comportements de choix, les chercheurs ont réalisé deux expériences sur des singes. Qui montrent non seulement que les valeurs traitées dans les neurones du cortex orbitofrontal sont essentielles à la prise de décision, mais aussi qu’elles peuvent être manipulées.
Et dans ces situations, « le cerveau du singe et le cerveau humain semblent très similaires », affirme Camillo Padoa-Schioppa, professeur de neuroscience, d’économie et de génie biomédical. « Ce même circuit neuronal sous-tend toutes sortes de choix que les gens font : un plat dans la carte d’un restaurant, des investissements financiers ou le candidat à une élection ». De même « les grandes décisions de la vie, une carrière ou un mariage, (…) chaque fois qu’un choix est basé sur des préférences subjectives », utilisent ce circuit neuronal. Il estime que ce type d’expériences permet de mieux connaître « les mécanismes neuronaux qui sous-tendent les choix » pour mieux comprendre pourquoi, dans « un certain nombre de troubles mentaux et neuropsychiatriques », dépendance, troubles alimentaires, dépression et schizophrénie, « les patients font constamment de mauvais choix ».
Sources : Medical Xpress, Washington University School of Medicine (02/11/2020) ; Daily Mail, Ian Randall (02/11/2020)