Des chercheurs américains annoncent avoir testé avec succès chez la souris des ovaires imprimés en 3D. Leurs recherches ont pour objectif de venir en aide aux patientes ayant été atteintes d’un cancer pendant leur enfance, car les traitements utilisés dans ce cas affectent le cycle menstruel et la fertilité.
Leurs travaux sont publiés dans Nature Communications. Ils ont utilisé une matrice imprimée en 3D : un « maillage particulier de filaments, réalisé avec une gélatine dérivée du collagène », qui permet aux follicules « de s’y nicher, et aux artères de se reformer ». Lorsque l’ « ovaire artificiel » a été réimplanté chez les souris, elles ont retrouvé un cycle menstruel normal, et ont donné naissance à des souriceaux.
Pour Theresa Woodruff, spécialiste de la reproduction à l’université de Northwestern et membre de l’équipe de recherche, leur étude « montre que les ovaires bio-prothétiques ont une viabilité à long-terme. Utiliser la bio-ingénierie pour restaurer des structures organiques fonctionnelles, plutôt que le don d’organes, c’est un peu le Saint Graal de la médecine régénérative ». L’impression 3D présente également l’avantage de pouvoir adapter la taille de l’ovaire à la patiente. A présent, les chercheurs envisagent des recherches sur l’homme, avec une adaptation du maillage pour implanter le maximum de follicules.
Pourquoi Docteur, Jonathan Herchkovitch (16/05/2017)