Des « embryons de synthèse » de souris obtenus à partir de cellules souches

Publié le 2 Mai, 2023

Une équipe de chercheurs de l’Institut Weizmann dirigées par le Dr Jacob Hanna a développé des « embryons synthétiques » de souris « sans limites en termes de développement ». Les « modèles » d’embryon de souris obtenus étaient dotés d’un cœur qui bat, d’un cerveau avec « des plis bien formés », un sac vitellin, un tube neural, un tractus intestinal, un placenta et une circulation sanguine naissante après huit jours de développement, soit près de la moitié des 20 jours de gestation nécessaires pour une souris.

Dans cette nouvelle étude, l’équipe a entrepris de cultiver les « embryons de synthèse » uniquement à partir de cellules souches de souris cultivées depuis des années dans une boîte de Pétri, sans partir d’un ovule fécondé. Ces résultats ont été présentés lors du 10ème congrès international IVIRMA (cf. Des embryons de souris survivent quelques jours dans un « utérus artificiel »).

Vers une application chez l’homme ?

Avant de placer ces cellules dans un « utérus artificiel », ils les ont divisées en trois groupes : un dans lequel elles ont été laissées telles quelles et deux autres dans lesquels les cellules ont été prétraitées pour générer des tissus extra-embryonnaires. Une fois mélangées dans le dispositif, 0,5 % d’entre elles ont formé des sphères qui se sont transformées en une « structure semblable à celle d’un embryon ». Par la suite, les chercheurs ont pu observer le placenta et les sacs vitellins se former à l’extérieur des embryons et le développement s’effectuer « comme pour un embryon naturel ».

« Comparés à des embryons naturels de souris, les modèles synthétiques présentaient 95% de similitudes, tant au niveau de la forme des structures internes que des schémas d’expression génétique des différents types de cellules, et les organes observés dans les modèles donnaient tous les signes d’être fonctionnels », affirme Jacob Hanna.

Le chercheur voudrait à l’avenir développer ce type de protocole chez l’homme pour « créer un modèle synthétique similaire à l’embryon et isoler ensuite les cellules dont nous avons besoin ». « Nous n’aurons pas à dicter aux organes en développement comment ils doivent le faire. L’embryon lui-même le fait mieux », ose le chercheur.

 

Source : La Vanguardia (22/04/2023)

Partager cet article

[supsystic-social-sharing id='1']

Synthèses de presse

Suisse : un tribunal rejette le recours du père d’un fœtus avorté
/ IVG-IMG

Suisse : un tribunal rejette le recours du père d’un fœtus avorté

Selon le tribunal fédéral, le père d'un fœtus avorté n’est pas titulaire « du bien juridiquement protégé qui est la vie ...
blood-1813410_1920
/ Génome

Hémophilie A : des résultats positifs de la thérapie génique Pfizer en phase III

Mercredi, l’entreprise Pfizer a annoncé que sa thérapie génique l’hémophilie A, a été « couronnée de succès » lors d'un ...
Changement de genre chez les mineurs : la WPATH « coupable » d’une « fraude scientifique majeure et inqualifiable »
/ Genre

Changement de genre chez les mineurs : la WPATH « coupable » d’une « fraude scientifique majeure et inqualifiable »

La WPATH a recommandé la prescription de « bloqueurs de puberté » et d’hormones du sexe opposé, sans attendre les conclusions ...

Textes officiels

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres