Aux Etats Unis une société de biotechnologie créé des cochons génétiquement modifiés dans l’intention de transplanter leurs organes à des babouins. Leur but est de proposer une alternative au don d’organe : ils voient dans ces cochons génétiquement modifiés des réservoirs d’organes qui pourraient à l’avenir être transplantés chez l’homme.
Ces recherches sont onéreuses (coût de la chirurgie, des animaux de laboratoire), et limitées par le gouvernement. L’une des compagnies qui produit des cochons génétiquement modifiés, Revivicor (Virignie) est financée par Martine Rothblatt, célèbre futuriste qui « dépensent des millions pour développer la recherche sur les xenotransplantations[1] ». Elle veut « créer une source illimitée d’organes transplantables, et réussir d’ici quelques années la première greffe de poumon d’un cochon à l’homme ». Elle est conduite par le désir de sauver sa sœur qui est en attente d’une greffe de poumon.
Un des problèmes rencontrés par les chercheurs est le rejet de greffe « féroce » provoqué par ces greffes cochons-primates. Pour le contourner, ils « humanisent » les cochons en modifiant leur génome par l’addition de gènes humains. Le nombre de gènes ajouté varie selon les essais, allant de 1 à 8, ce qui leur permet de réduire les traitements immunosuppresseurs administrés au receveur de la greffe. « L’opération n’est pas facile. Créer un ‘bon cochon’ c’est vraiment comme gagner à la loterie ! » a déclaré l’un des scientifiques.
Ils ne se prononcent pas sur le temps qui leur sera nécessaire avant de « commencer les essais cliniques chez l’homme ».
[1] Transplantation d’un organe où le donneur est d’une espèce biologique différente de celle du receveur.
MIT technology review (12/08/2015)