Des chercheurs israéliens ont obtenu des cellules souches[1], mâles et femelles, à partir de la même personne. Ils sont ensuite parvenus à cultiver des cellules nerveuses, génétiquement identiques, mais dans une version mâle et une version femelle. Une « preuve de concept » qu’ils estiment pouvoir décliner pour toutes les cellules humaines. Ils expliquent vouloir développer une « nouvelle approche de l’étude des maladies et des traitements médicaux », afin d’étudier les différences chez l’homme et la femme. Leurs travaux sont publiés dans la revue Stem cell reports.
Les scientifiques du centre médical Hadassah de Jérusalem ont travaillé avec des cellules données par un homme atteint du syndrome de Klinefelter. Mais, fait inhabituel, son sang ne contient pas seulement les cellules XXY qui caractérisent le syndrome, mais aussi « de petites sous-populations de cellules normales masculines (XY) et féminines (XX) ». Cela a permis aux scientifiques de dériver des cellules souches génétiquement identiques sous forme masculine et féminine.
Le professeur Benjamin Reubinoff, auteur de l’étude, explique « qu’une réserve potentiellement infinie de cellules souches peut être cultivée à partir de celles de son laboratoire, et que celles-ci pourraient être utilisées pour un très grand nombre d’expériences, dans les universités, les hôpitaux et les entreprises pharmaceutiques », ce qu’il appelle de ses vœux, en raison de « la grande importance des différences entre les femmes et les hommes » (cf. Pr René Ecochard : « Il n’y a pas d’être humain asexué »).
[1] Des cellules souches pluripotentes induites (iPS)
Source : The Times of Israël, Nathan Jeffay (29/11/2022)