Des agriculteurs américains abandonnent les OGM pour revenir aux semences classiques

Publié le 22 Nov, 2016

Certains agriculteurs américains se demandent s’ils ont toujours intérêt à cultiver des OGM : avec la baisse des prix céréaliers, les OGM coûtent jusqu’à deux fois plus à planter que des semences classiques.

 

Aux Etats-Unis, le débat sur les OGM ne porte pas comme en Europe sur des préoccupations de santé publique ou de biodiversité, mais sur une préoccupation économique : le retour sur investissement (cf. Projet de directive européenne sur les OGM : les Etats membres reprennent les rênes ?).

 

Car le prix des semences OGM ne cesse d’augmenter chaque année : « Les agriculteurs dépensent quatre fois plus pour l’achat de leurs semences de maïs qu’ils ne le faisaient il y a vingt ans, quand Monsanto a commercialisé ses premiers OGM ». Mais pour autant, le prix auquel les agriculteurs facturent leur maïs n’a pas augmenté : «  Le retour sur investissement n’est pas au rendez-vous », déplore Joe Logan, un fermier américain cité par le Wall Street Journal. Le fermier compte abandonner l’année prochaine les OGM pour revenir aux semences classiques (cf. Les « plantes du futur » font polémique au Haut Conseil des biotechnologies).

 

En outre, les OGM ne tiennent pas leurs promesses dans les pays développés. Le rendement des cultures américaines ne serait pas meilleur qu’en Europe : « Les deux plus gros producteurs, Monsanto et Dupont, avaient fait miroiter un accroissement des rendements et des économies substantielles grâce à un moindre recours aux pesticides », ajoute l’article des Echos. Mais les données mondiales publiées par les Nations unies et par l’Académie nationale des sciences soulignent que l’Amérique n’en a tiré aucun avantage par rapport à l’Europe, où la culture des OGM est interdite (cf. A propos des OGM).

Les Echos (Lucie Roquebain), 22/11/2016. 

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