Le professeur Pullicino, un des premiers médecins à avoir dénoncé le « Liverpool Care Pathway », aujourd’hui controversé (cf. Gènéthique du 3 aout 2015), alerte l’opinion britannique sur le fait que les nouvelles recommandations « ne valent pas mieux », et pourraient même être « plus dangereuses » et « tuer plus de patients ».
Selon lui, ces nouvelles recommandations donnent des éléments aux équipes médicales pour identifier les patients en fin de vie et « prendre des mesures qui pourraient accélérer leur mort ». Elles établissent une liste de « signes » et de « changements » qui surviendraient peu de temps avant la mort. Dans ces cas, l’arrêt de l’hydratation et de l’alimentation seraient justifiées.
Le Professeur Pullicino, professeur de neuroscience clinique à l’université du Kent, dénonce le fait que ces « signes » sont incertains, et « totalement inadéquats pour poser un diagnostic ». « Le diagnostic de mort imminente était le problème principal du ‘Liverpool Care Pathway’ et pour ce même problème, le document NICE n’est pas meilleur » regrette-t-il. « Les patients doivent recevoir une hydratation et une alimentation adéquates quel que soit leur pronostic », répète-t-il.
Les nouvelles recommandations sont actuellement « en consultation publique » et sont présentées par les rapporteurs comme « une aide pour le NHS (National Health Service) pour fournir des soins de qualité et compatissants ».
Le Telegraph (2015/08/02)