Le tribunal de grande instance (TGI) de Dijon a rejeté hier, lundi 17 mars, la requête de Chantal Sébire. Cette patiente de 52 ans, atteinte d’une tumeur incurable, avait demandé à la justice, mercredi 12 mars, la possibilité de "bénéficier d’un suicide médicalement assisté" (cf. Synthèse de presse du 13/03/08). Suivant les réquisitions du procureur de la République (cf. Synthèse de presse du 14/03/08), le vice-président du TGI de Dijon, René Jaillet, a jugé que cette requête "s’oppose au code de déontologie médicale, lequel dispose que le médecin n’a pas le droit de délibérément donner la mort", ainsi qu’au code pénal et à la Convention européenne des droits de l’Homme.
Chantal Sébire a confirmé qu’elle ne ferait pas appel, ajoutant qu’elle pourrait se rendre dans un pays doté d’une législation qui lui permettrait de mourir comme elle le souhaite (cf. Synthèse de presse du 17/03/08).
Me Gilles Antonowicz, responsable de la commission juridique de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) et avocat de Madame Sébire, a lancé un appel à Nicolas Sarkozy pour modifier la loi de 2005 sur la fin de vie : "Notre loi est inhumaine. Il faut la changer car on voit qu’elle laisse des gens sur le bord de la route (…). J’attends beaucoup du président".
Ces derniers jours, les ministres (notamment, Rachida Dati, garde des sceaux et Roselyne Bachelot, ministre de la Santé) se sont déclarés opposés à une réforme de la loi Leonetti, en rappelant que notre droit se fonde sur le droit à la vie (cf. Synthèse de presse du 13/03/08 et du 14/03/08).
20 minutes 18/03/08 – La Croix 18/03/08 – Libération (Fabrice Tassel) 18/03/08 – Le Figaro (A.L.) 18/03/08 – Metro.fr 18/03/08 – La Tribune.fr 17/03/08 – Nouvel Obs.com 18/03/08 – Valeurs Actuelles 21/03/08 – Ouest France.fr 18/03/08