Suite à l’appel international stop surrogacy now signé hier par plus de 160 personnalités et associations (cf. Gènéthique du 12 mai), la bataille « pour ou contre la GPA » « fait rage ».
La psychanalyste Geneviève Delaisi de Parseval réplique dans une nouvelle tribune de Libération : elle « s’étonne » et « qualifie d’étrange cet engagement solennel et éthique ». Elle refuse de reconnaitre le lien biologique entre la mère et l’enfant, déclarant qu’il n’est établit par aucun « corpus scientifique ». Pour Jean Yves Nau, elle « refuse de voir la réalité du marché et de ce nouvel esclavage », et ignore « les obstacles éthiques ».
L’initiative stop surrogacy now a été relayée en France par le Collectif CoRP[1], une association présidée par Marie Jauffret. Le CoRP veut unir « les gauches écologiste, antilibérale et féministes contre la marchandisation du corps des femmes ». Suite à une proposition en mars (cf. Gènéthique du 24 mars) de « convention internationale d’abolition de la GPA, sur le modèle de l’abolition de l’esclavage », le CoRP poursuit dans cette initiative mondiale : « L’interdiction française ne pourra tenir que si il y a un mouvement mondial abolitionniste. Il ne sert à rien d’interdire en France ce qu’on a le droit de faire à l’étranger », explique Marie Jauffret.
Par ailleurs, la Manif Pour Tous a entamé mardi soir un “Tour de France pour la famille”, visant à “sensibiliser le grand public encore bien incrédule devant le scandale de la GPA”.
Les nombreuses réactions provoquées par ces articles prouvent que « l’éveil des consciences sur ce sujet est loin d’être abouti ».
[1] Collectif pour le Respect de la Personne.
Libération (12/05/2015) ; Jean Yves Nau (12/05/2015) ; Famille chrétienne (Ariane Lecointre) 12/05/2015 ; le Figaro (12/05/2015)