Les parents d’un petit garçon de 8 ans ont envoyé une lettre lundi dernier au chef de l’État pour lui demander une révision rapide des lois de bioéthique. En effet leur fils, Florian, souffre d’une maladie rarissime qui se traduit par une aplasie médullaire c’est à dire une affection qui raréfié la moelle osseuse, affaiblit le système immunitaire et provoque de multiples hémorragies. Les différents traitements mis en place depuis plusieurs années ont tous échoué et seul une greffe de moelle osseuse serait aujourd’hui susceptible de le sauver. Or le fichier mondial n’a révélé aucun donneur potentiel.
Les parents de Florian souhaiterait donner naissance à un bébé dont le système immunitaire serait compatible avec celui de leur fils malade. Pour cela il leur faut avoir recours à la méthode du diagnostic pré-implantatoire (DPI) qui permet de sélectionner parmi divers embryons celui qui réunit les caractéristiques requises. Ensuite, indique la mère de Florian “il suffirait de prélever sur le placenta, après l’accouchement, les tissus nécessaires et de les greffer à Florian”.
Rappelons qu’une telle utilisation du DPI n’est pas autorisée en France. Le généticien Axel Kahn souligne les effets désastreux sur le plan familial et psychologique que pourrait entraîner de telles manipulations.
Rappelons que le Comité consultatif national d’éthique a proposé il y a un an aux députés d’assouplir la législation comme en Grande Bretagne ou aux Etats-Unis.
Consultez le dossier “Diagnostic pré implantatoire”
Le Figaro (Cyrille Louis) 22/08/03 – Libération (Michaël Hajdenberg) 22/08/03 – Le Quotidien du Médecin (Stéphanie Hasendahl) 28/08/03