Dans son édition du 7 novembre, le Courrier Français revient sur le témoignage d’une lectrice à propos du Téléthon. Cette dernière, reprenant une analyse de Jean-Marie Le Méné président de la Fondation Jérôme Lejeune*, rappelle que le Téléthon finance la recherche sur les maladies géniques mais pas sur les maladies chromosomiques, ce qui exclut la recherche sur la trisomie 21 pourtant première cause de handicap mental dans le monde.
Elle dénonce donc les propos de l’Association française contre les myopathies (AFM) qui annonce “une recherche fondamentale et de qualité sur l’ensemble des maladies génétiques”.
Cette lectrice revient sur la naissance de Valentin, présenté comme le premier enfant né en bonne santé à la suite d’un diagnostic préimplantatoire. Or souligne t-elle, Valentin n’a jamais été malade, il est un rescapé du tri embryonnaire qui permet de choisir un embryon sain et d’écarter les embryons malades.
A ce propos, elle site le Pr Jacques Testart : “le Téléthon a d’abord présenté des enfants myopathes, appelant à la solidarité des téléspectateurs. Après quelques années, on a pu voir apparaître à l’écran des enfants heureux d’être normaux dont l’existence était annoncée comme consécutive à la générosité du public : ces “bébéthons” étaient en réalité les survivants du diagnostic prénatal…“
Elle s’interroge sur l’information délivrée par le Téléthon à ses donateurs sur le tri embryonnaire, sur les greffes de cerveau à partir de foetus avortés ou sur les prochaines recherches sur les cellules souches. “Il n’y a pas que la régularité des comptes qui est importante. Les donateurs attachés au respect de la dignité humaine ne peuvent s’en satisfaire”.
“Le critère éthique est prioritaire pour effectuer un choix éclairé“.
* Lettres de la Fondation Jérôme Lejeune de décembre 2001 et 2002.
A ce sujet, consulter en ligne les Lettres génétiques d’octobre 2001 et de septembre 2002
Courrier Français 07/11/03