Aux 400 participants au congrès consacré aux orientations éthiques et pratiques de l’assistance aux malades graves et incurables, organisé par l’Académie pontificale pour la Vie, le pape Benoît XVI a rappelé hier le devoir de "respecter la vie et la dignité de malade grave et du mourant" qui incombe à toute nos sociétés. Les médecins sont tenus au respect de la vie humaine à chaque moment de son développement terrestre, a-t-il poursuivi.
Réaffirmant "la ferme et constante condamnation éthique de toute forme d’euthanasie directe, selon l’enseignement séculaire de l’Eglise", Benoît XVI a dénoncé "les pressions en faveur de l’euthanasie" subies par "les personnes fragiles et les familles les plus pauvres", "dans une société complexe, fortement influencée par les dynamiques de la productivité et les exigences de l’économie" dans laquelle s’insinue une "vision utilitariste de la personne".
"Les thérapies et les opérations doivent toujours suivre les critères de la proportionnalité médicale, et dans le cas de la thérapie à risques, et donc extraordinaires, le recours à celles-ci doit être considéré comme "moralement licite mais facultatif"", a-t-il poursuivi.
Le pape a enfin plaidé pour que les proches accompagnant les malades en phase terminale bénéficient de congés, comme les parents pour une naissance. "Un plus grand respect de la vie humaine individuelle passe inévitablement à travers la solidarité concrète de tous et de chacun et constitue un des défis les plus urgents de notre temps."
La Croix 26/02/08 – Le Monde.fr 25/02/08 – VIS 25/02/08 – Zenit 25/02/08