Lars Reuter, professeur au département de théologie systématique de l’Université de Aarhus, analyse un amendement adopté en mars 2004 par le parlement danois. Il autorise, dans le cadre de la procréation médicalement assistée, le tri d’embryons pour sélectionner un enfant donneur compatible avec un frère ou une soeur malade.
Au cours des discussions, le gouvernement danois a fait valoir que dans la réglementation danoise, tout doit être fait pour sauver un enfant atteint d’une maladie représentant un danger pour sa vie.
Lars Reuter pointe les contradictions avec la Convention européenne de biomédecine. L’article 2 spécifie que les intérêts de l’individu règneront au-dessus de l’intérêt unique de la science et de la société. Dans le cas présent, la naissance du nouvel enfant n’est pas prévue pour lui même mais pour le bien d’un autre enfant.
L‘article 11 interdit la discrimination sur des bases génétiques. Dans ce cas, le droit à la vie est déterminé seulement sur des critères génétiques.
La Convention spécifie que toute transplantation doit se faire avec le consentement explicite du donneur ce qui n’est évidemment pas le cas.
Le professeur Reuter conclue en s’interrogeant sur les risques psychologiques pour ces enfants qui pourraient se demander si ils ont été véritablement désirés.
Gènéthique 05/10/04