CRISPR remplacera-t-il le clonage animal ?

Publié le 14 Déc, 2016

Une équipe de biologistes franco-américains a cherché à comprendre les échecs de gestation dans le clonage animal. Leurs résultats laissent penser que cette technique est à présent dépassée et sera de moins en moins utilisée.

 

Pour créer des animaux hyper productifs, des scientifiques testent depuis plus de vingt ans le transfert du noyau d’une cellule adulte dans un ovocyte, ou clonage somatique. C’est ainsi qu’est née la brebis Dolly en 1996. « Mais chez les bovins, les biologistes n’aboutissent à la naissance de veaux en bonne santé que dans 5 à 15% des cas, contre 30 à 60 % pour la fécondation in vitro ».

 

En 2009, les premières recherches montrent « le rôle de biocapteur de l’utérus vis-à-vis de la qualité des embryons. (…) L’utérus est un organe sophistiqué, dynamique et actif, capable de reconnaitre, par un mécanisme de régulation très fin, selon que cet embryon est issu de clonage, de fécondation in vitro ou d’insémination artificielle, cette dernière étant très courante en élevage bovin ». Récemment, la poursuite de ces recherches a montré qu’ « une forte perturbation des signaux qui régissent les interactions entre l’embryon cloné et l’utérus bouleverse le bon déroulement de la gestation ». Chez les embryons clonés, les gènes qui s’expriment « sont associés à des caractères mortels, provoquant des défauts de développement embryonnaire ou extra-embryonnaire ».

 

A l’avenir, CRISPR-Cas9 devrait supplanter le clonage animal, technique d’intervention sur le génome « plus facile d’emploi et moins coûteuse ».

La Croix, Denis Sergent (15/12/2016)

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