Alors qu’elles recevaient le titre de Docteur honoris causa à la KULeuven, les deux chercheuses à l’origine de la technique CRIPSR-cas9, Emmanuelle Charpentier, microbiologiste française, et Jennifer Doudna, généticienne américaine, « ont voulu mettre en garde quant à une mauvaise utilisation de leur découverte ».
Jennifer Daoudna craint « que quelqu’un ne veuille être le plus rapide, et que cette technique, dans ses applications, ne devienne dangereuse ». Elle insiste sur la nécessité d’une réglementation claire empêchant que des gens n’utilisent cette technique pour « créer l’enfant parfait ». Emmanuelle Charpentier, opposée pour l’instant à la manipulation des gènes héréditaires, souligne que la législation européenne circonscrit le champ d’application de la technique : « De telles manipulations sur des cellules humaines ne peuvent l’être qu’à titre préventif et thérapeutique ».
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Institut Européen de Bioéthique (12/02/2016)