Au Canada, « au moins deux établissements de l’Ontario » ont renoncé à pratiquer l’aide médicale à mourir (MAiD[1]) « afin de limiter les risques de transmission du virus » et « dégager des ressources ». D’autres n’ont pas fait ce choix, considérant ce « service » comme « essentiel ». Et permettent même « une évaluation virtuelle de l’éligibilité » du patient.
Dans une note, le réseau régional d’aide médicale à mourir de Champlain indique qu’« après un examen minutieux des principes visant à prévenir la transmission du COVID-19 et à préserver les ressources en matière de soins de santé, et en accord avec la réduction progressive des services électifs dans la province, à compter de maintenant, nous ne fournirons plus de procédures MAiD communautaires ni de procédures pour patients hospitalisés à l’hôpital d’Ottawa ». « Contrairement à Ottawa et à Hamilton », le réseau de santé universitaire (UHN) de Toronto continue à proposer l’aide médicale à mourir. « Nous avons dû prendre des décisions très difficiles concernant d’autres services et programmes qui ont été mis en attente ou fermés pendant cette pandémie », a déclaré son directeur Mark Bonta. Mais « nous avons (…) considéré ce service comme essentiel ».
De leurs côtés, « la Colombie-Britannique et la Nouvelle-Écosse ont déjà modifié temporairement certaines de leurs règles MAID afin d’exposer moins de professionnels de la santé au risque d’attraper le coronavirus ».
L’aide médicale à mourir est légale au Canada « depuis 4 ans ».
Pour aller plus loin :
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“Il y a des gens qui demandent l’aide médicale à mourir. Moi, je veux l’aide médicale à vivre”
[1] Medical Aid in Dying.
BioEdge, Michael Cook (29/03/2020) – The Globe and Mail, Kelly Grant (27/03/2020)