La contraception orale conférerait une protection à long terme contre certains cancers, selon des travaux regroupant 45 études épidémiologiques.
Selon les données recoupées et analysées par les chercheurs, l’utilisation de la pilule aurait évité 200 000 cancers de l’ovaire, 100 000 décès et éviterait, à l’avenir, 30 000 cas par an. "Dans les pays au revenu élevé, une utilisation pendant une durée de dix ans est estimée réduire l’incidence du cancer de l’ovaire avant l’âge de 75 ans de 1.2% à 0.8% d’utilisatrices et la mortalité de 0.7% à 0.5%."
Rappelons que la contraception orale est le mode de contraception le plus répandu dans la plupart des pays industrialisés depuis les années 1960. Au Royaume-Uni par exemple, 25% des femmes de 16 à 49 ans et 62% des femmes de 16 à 24 ans prennent des estroprogestatifs ou des progestatifs seuls.
Le Quotidien du Médecin note toutefois que l’utilisation de la contraception orale est aussi liée à un "risque accru" de cancers du sein et du col de l’utérus.
En novembre dernier, The Lancet avait publié une étude internationale montrant que les contraceptions orales accroissent le risque de cancer du col de l’utérus (cf. Synthèse de presse du 09/11/07). Selon cette étude, dans les pays développés, comme la Grande Bretagne, le risque de développer un cancer du col de l’utérus est de 3,8 pour 1 000 femmes n’ayant jamais utilisé la pilule. Ce risque est de 4 pour 1000 pour celles qui la prennent pendant 5 ans et 4, 5 pour 1000 pour celles qui la prennent pendant 10 ans.
Le Quotidien du Médecin (Dr Béatrice Vuaille) 28/01/08 –