Interrogée suite à la condamnation d’une maison de repos en Belgique pour « refus d’euthanasie » (cf. En Belgique et au Canada, l’euthanasie imposée aux centres de santé), Carine Brochier de l’Institut Européen de Bioéthique réagit : dans cette affaire, « les conditions légales n’étaient pas remplies », ce n’est donc pas la liberté de conscience qui est en jeu, mais la « liberté de l’institution », la « liberté d’entreprendre » , un « droit fondamental » qui « laisse chacun s’exprimer selon ses convictions ».
Carine Brochier dénonce le « totalitarisme de l’euthanasie », le « forcing idéologique » qui n’agit pas pour le bien des patients ou des soignants mais révèle un « combat politique et idéologique ». Cette décision adresse aux soignants un message totalitaire : « Vous n’avez pas le droit en tant que soignant de penser autrement parce que l’euthanasie a été dépénalisée ». Mais l’euthanasie « est une possibilité, une liberté, pas un droit » rappelle-t-elle.
La loi de 2002 prévoyait bien des conditions strictes pour l’euthanasie, « à titre exceptionnel, si on correspondant à des conditions précises. Nous en sommes très loin, 14 ans après » déplore-t-elle.
KTO TV (30/06/2016)