Parus dans la revue Cell, deux comptes rendus de recherche (sur le cancer du foie et les mélanomes) prouvent l’efficacité de la comparaison des génomes murins et humains pour identifier les altérations génétiques à l’origine des cancers humains.
Certains gènes impliqués dans le développement et la dissémination de tumeur chez l’homme ont été identifiés grâce à l’analyse du génome de souris malade.
En comparant les altérations génétiques identifiées dans les cellules tumorales de petits mammifères et dans celles des hommes et en mettant en évidence les mutations importantes, les chercheurs espèrent comprendre les mécanismes de l’oncogenèse et identifier des cibles thérapeutiques potentielles.
C‘est ainsi que Zender et coll. ont étudié l’oncogenèse hépatique. En utilisant des souris génétiquement modifiées, particulièrement sensibles aux carcinomes hépatocellulaires, les chercheurs ont mis en évidence une série de mutations potentiellement responsables de la progression tumorale hépatique. En les comparant ensuite aux données génétiques disponibles sur les tumeurs hépatiques humaines, ils ont identifié deux gènes dont l’amplification semble impliquée dans la cancérogenèse : la cIAP1 et le Yap.
Kim et coll. ont eux étudié la genèse des mélanomes et les événements génétiques qui conduisent à la formation de métastase. Avec la même méthode, ils ont pu identifier une amplification chromosomique qui ne contient qu’un gène codant : le Nedd9.
Le Quotidien du Médecin 03/07/06