Dans le quotidien La Croix, Alice Gombault, théologienne, fait un parallèle entre le clonage et la construction de la tour de Babel.
La fécondité, la variété des êtres et leur dispersion sur la terre sont des bénédictions divines que les habitants de Babel refusèrent par crainte de la diversité. Dans cet épisode, les habitants de Babel craignaient de perdre leur identité en se mêlant. Ils avaient peur de l’altérité et de la différence. C’est la tentation du "même", la tentation du clone. Dans le récit de la Genèse, Dieu est intervenu pour empêcher ce projet en confondant le langage des habitants et en les dispersant.
Dieu, rappelle la théologienne, a créé l’homme à son image, une image plurielle qui se nourrit des diversités. Il redoute l’exclusion des différences et la persécution de ceux que l’on considère "hors norme". Quand l’homme nie ce concept de diversité, il court à sa perte.
Pour Alice Gombault, qualifier le clonage de crime contre l’humanité c’est vouloir assurer la protection de la diversité et de la richesse de l’espèce humaine.
La Croix (Alice Gombault) 19/02/03