Depuis le clonage de la brebis Dolly, la question autour du clonage humain s’est avérée « compliquée, risquée et éthiquement contestable si bien que d’autres techniques lui ont été préférées, soulignent les experts ».
Dolly a été le premier mammifère cloné, en 1996, grâce à la technique de transfert nucléaire de cellules somatiques (SCNT). Le noyau d’une cellule adulte avec son ADN (dans le cas de Dolly, une cellule de glande mammaire) est prélevé et implanté dans un œuf non fécondé dont le noyau a été retiré.
A ce jour aucun être humain n’a été cloné de cette manière, car « le clonage comme technique de reproduction humaine a été massivement rejeté dans le monde entier, pour des raisons éthiques et à cause du risque sanitaire ». De plus, on constate que « chez les animaux, seule une poignée d’embryons clonés peut survivre à la naissance et beaucoup ont, plus tard, des problèmes de santé ».
Si le clonage n’a pas donné lieu à des applications directes dans le domaine médical, il a ouvert la voie à de nombreuses technologies dérivées, comme :
- Les cellules IPS (cellules souches pluripotentes induites). Des cellules souches sont crées sans recourir à des embryons, en stimulant des cellules matures que l’on ramène vers un état juvénile.
- Le transfert d’ADN mitochondrial sain lors d’une fécondation in vitro (appelée également « FIV à trois parents ») pour éviter des maladies transmises par la mère.
Face à ces innovations, pour certaines controversées (cf. FIV à trois parents : « Nous n’avons aucun recul », L’efficacité de la « FIV à trois parents » contestée par des chercheurs américains,), Aaron Levine, bioéthicien au Georgia Institute of technology (Etats-Unis) pense « que le clonage de cellules disparaitra ». Il ajoute : « Il n’y a tout simplement pas assez de choses où le clonage est incontournable et qui ne sont pas accessibles avec une autre technique ».
AFP 04/07/2016