En mars dernier, sept porcelets, clonés sans intervention humaine, sont nés à l’université de Nankai, en Chine. Cette expérience avait déjà été menée en 2017 avec le clonage de treize porcelets mais le processus n’était pas totalement robotisé. Dans le cas évoqué, les chercheurs du collège d’intelligence artificielle de l’université de Nankai, dirigés par le professeur Zhao Xin, ont automatisé « chaque étape de clonage (…) à l’aide de robots », sans intervention humaine.
« En utilisant le processus robotique, l’équipe a réalisé des milliers d’opérations de transfert nucléaire » et réduit le pourcentage d’erreur. En effet, le taux de “réussite” est de 27,5% contre 10% avec intervention humaine.
L’émergence du clonage commercial
La viande de porc est la viande la plus populaire du pays. Avec le « clonage commercial », la Chine cherche à être autosuffisante vis-à-vis des Etats-Unis et d’autres pays occidentaux. En effet, suite à l’épidémie de peste porcine africaine en 2018-2019, les reproducteurs porcins ont été affectés.
Pour Pan Dengke, ancien chercheur de l’Académie chinoise des sciences agricoles qui a participé à la fabrication du premier porc cloné de Chine, en 2005, « la technique de clonage robotisé pourrait avoir un large éventail d’applications dans le domaine de l’élevage ». « La commercialisation du clonage robotisé aura sans aucun doute des influences majeures et profondes sur les industries et la vie du grand public », estime-t-il.
Source : Trust my science, Claire Manière (09/06/22) – Photo : Pixabay