Prévu le 20 novembre, le procès en appel de Chen Guangcheng, devrait s’ouvrir aujourd’hui. Ce militant chinois, aveugle de naissance, avait dénoncé un "abus manifeste de la politique de l’enfant unique" et "proposé son aide juridique aux victimes".
Il avait déjà été condamné en août à quatre ans trois mois de prison (cf. revue de presse d’août 2006) pour troubles à l’ordre public et atteinte à la propriété privée. Mais, "cette accusation n’est qu’un paravent" précise Libération, il lui est en fait reproché d’avoir révélé une campagne d’avortement et de stérilisation forcés dans sa région. Déclarées illégales dans les années 80, ces campagnes sont censées être remplacées par des campagnes d’information sur la contraception. Pourtant, Chen Guangcheng a prouvé que 10 000 femmes de sa province seraient concernées par des campagnes d’avortement et de stérilisation forcés, dont certaines ont été forcées d’avorter à sept ou huit mois de grossesse. Cela, "pour améliorer les performances du planning familial et la carrière des politiques locaux" dénonce Libération.
Chen Guangcheng avait été placé en résidence surveillée en septembre 2005 et arrêté six mois plus tard sans explication. Son avocat et ses deux autres défenseurs n’avaient pas pu plaider à son procès qui s’est tenu à huis clos le 24 août. Aujourd’hui il serait victime d’une campagne d’intimidation.
Libération (Pascal Nivelle) 27/11/06