Le journal britannique Independent a dénoncé récemment le manque de financement public pour les recherches sur les embryons hybrides. Cela conduirait les scientifiques anglais à s’expatrier afin de pouvoir mener leurs recherches.
Cette déclaration est faite à l’occasion du départ du Pr Justin St John, l’un des trois scientifiques ayant obtenu de la Human Fertilisation and Embryology Authority (HFEA) la licence pour la recherche sur les chimères. Celui-ci prend un poste à la Monash University, en Australie. Les commentateurs en déduisent que c’est l’absence de moyens qui a poussé le chercheur à s’expatrier.
Si la recherche sur les embryons hybrides a été acceptée par le Parlement, le financement public de cette recherche n’est pourtant pas automatique. Colin Miles, du Biotechnology and Biological Sciences Research Council, explique que le financement prend en compte « l’excellence scientifique, l’impact stratégique et le potentiel du projet dans l’avancement significatif du corps de connaissance dans ce domaine ». Face aux critiques, Sir Leszek Borysiewicz, le chef exécutif du Medical Research Council, nie que des opinions personnelles aient influé sur les décisions des conseils de financement.
Aujourd’hui, les trois projets de recherche sur les embryons hybrides ayant reçu une licence auraient donc été abandonnés.
Bionews (Antony Blackburn-Starza) 12/10/09