Le tribunal constitutionnel de Santiago au Chili a confirmé, vendredi 4 avril, l’interdiction de la "pilule du lendemain".
En septembre 2006, la présidente socialiste chilienne, Mme Bachelet, avait décidé de la distribuer gratuitement aux adolescentes à partir de 14 ans, sans autorisation préalable des parents. Rappelons que dans les milieux défavorisés, une jeune fille sur cinq de moins de 20 ans a déjà un enfant. Mme Bachelet avait affirmé : "personne ne fait une campagne en faveur des relations sexuelles précoces. Malheureusement, 14% des jeunes filles de 14 ans sont déjà actives sexuellement. Il est donc du devoir de l’Etat de leur fournir une alternative qui ne soit ni l’avortement, ni la grossesse".
L‘Église catholique, des partis de droite mais aussi des hommes politiques du centre gauche au pouvoir s’étaient opposés à cette décision. Des pharmacies refusaient de distribuer cette pilule, malgré les menaces de sanction du ministère de la santé.
Le Monde (Christine Legrand) 07/04/08