Cellules souches embryonnaires : revirement d’opinion des chercheurs

Publié le 31 Jan, 2004

Instabilité en culture
Une publication de « Nature Biotechnology » de janvier 2004 révèle que les cellules souches embryonnaires rencontrent un nouveau problème majeur : une lignée de ces cellules utilisées en recherche se révèle à long terme instable en culture. Après six mois de croissance, ces cellules présentent un excès de chromosomes 12 et 17. Pourtant, cette lignée, considérée comme stable et dépourvue d’anomalie chromosomique, avait reçu l’agrément du NIH américain avant d’être distribuée dans 150 laboratoires dans le monde. Cette découverte remet en cause pour certains chercheurs le développement de stratégies thérapeutiques faisant appel aux cellules souches embryonnaires (1).

 

Revirement des chercheurs
En octobre 2002, l’Université catholique de Louvain-la-Neuve en Belgique « décide d’autoriser le prélèvement de cellules souches humaines sur les embryons surnuméraires », malgré les mises en garde de l’Académie pontificale pour la Vie.

 

Un an plus tard, aucun des sept groupes de recherche n’a encore travaillé sur des cellules souches embryonnaires. Ces chercheurs ont radicalement changé d’opinion. Il y a un an, ils considéraient que seules les cellules souches embryonnaires pourraient être utilisées pour remplacer des cellules malades ; aujourd’hui, ils reconnaissent que les cellules souches adultes prélevées sur le corps du malade présentent le grand intérêt de ne pas provoquer de rejet. Jean-François Denef, vice-recteur de l’Université catholique déclare : « les recherches menées sur les cellules souches prélevées sur l’adulte laissent penser que de nombreux cas pourraient être résolus ainsi »(2) .

 

1 – Nature Biotechnology, jan. 2004, p. 53
2 – La Croix, 20 janvier 2004

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