Suite à la décision de George Bush de restreindre le financement des recherches sur les cellules souches embryonnaires aux seules lignées déjà existantes, le débat bat son plein au sein de la communauté scientifique : qui détient des cultures de ces précieuses cellules et qui peut y avoir accès ? Visiblement ces lignées ne sont pas accessibles à tout chercheur puisqu’une fondation émanant de l’université du Wisconsin détient un brevet sur la méthode d’extraction. Un accord est en cours entre les chercheurs du Wisconsin et des représentants des Instituts nationaux de santé (NIH). Par ailleurs, le Karolinska Institute, laboratoire Danois où sont cultivées plusieurs lignées de cellules a déclaré qu’il n’était pas question de monnayer leur utilisation et que ces cellules seraient accessibles à la communauté scientifique internationale. Par ailleurs, ce laboratoire n’étant pas soumis aux restrictions imposées par la Maison Blanche, il a l’intention de produire d’autres lignées. Aux Etats-Unis la secteur privé n’a pour sa part pas baissé les bras : le 24 Août, un groupe de cliniques spécialisées dans la fécondation in vitro a annoncé qu’il fournirait à l’université d’Harvard, après accord des parents, des embryons inutilisés par des couples stériles traités. Harvard pourrait devenir un nouveau « gisement » mondial de cellules souches sans tenir compte de l’avis de George Bush.
Le Figaro 03/09/01
